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Avec des pincettes
5 novembre 2006

Chambre bleue

Offrez-moi sur un plateau d'argent la gouaille des amants perdus. Qu'on les entortille. Leur retire le coeur. Qu'on sache ce qu'ils ont dedans. Qu'on comprenne. Que je comprenne. Eperdue. La petite conne fluette. L'attente de rien. Dans le silence. Des chambres bleues. Les papillons virevoltent encore. Ah ! Tais-toi. Oui. Toi. Et ton étrange absence. Tu ne parles pas. Non. Ce sont les effluves des absences qui se répercutent contre les murs blindés de chagrin. Peau d'amour sur les ventres oranges. Veloutés. Potiron. Citron. Et bonbon acidulé. Plateau d'argent. Contre un peu de pognon. Faites-moi attendre. Dans le silence. Des chambres bleues. Les tapis déchirés et les toiles d'araignées. Les voiles aux fenêtres. Deuil de l'absence. Alors on s'étrangle. Et les amants se perdent. A droite. A gauche. Au milieu. A l'envers. De travers. Diagonale. Vertical. Horizontal. Matelas molletonné. Les écoutilles cotonneuses. Absence. Oh ! Pardon, tu ne dormais pas encore. Mais que fais-tu alors ? Dans les chambres bleues. Recherche. Encore un peu. Avance. Ferme les yeux et tend la main. Encore un peu. Oui. Voilà. Là ! Tu sens ? L'absence ? Le silence ? Tu touches ? Les courbes fausses ? Oui parce que moi je sens, je touche, je renifle, je rature, je crie, j'arrache, je convole. Sur un poison. Il a des odeurs de pardon imagé. Celui où tu me dirais que... Je ne sais plus. Que veux-tu me dire déjà ? Dans cette chambre bleue. Je l'écrirai. Oui. Promis. Approche. Recule. Tombe. A l'ouest. Encore. Là. Trouves-tu que tout se ressemble ? Comme un manège ? Les chevaux de bois rient de moi. Et le feu s'accumule pour s'extérioriser dans les bulles mielleuses d'un avenir branlant. Corde à sauter. Je saute.

AnnaX.Elle ©
le 05/11/2006

Photo La chambre Bleue © ~ JustineK

La_chambre_bleue__dark_edition_by_Kardiogram

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Commentaires
A
Voilà le torrent qui dégobille. <br /> Amertume tu l’expulses.<br /> Nostalgie, tu la craches. <br /> Espérance, tu l’inspires. <br /> Puis l’amour dans tout ça, avec ces papillons polychromes, il tournoie, tournicote, dans ce manége de bois enfantin que tu diriges de ta manette à expulsion automatique de mots. L’effluve que tu me fais respirer moi je l’appelle sensibilité. Ça sent le vernis, la térébenthine. Ça sent fort. Brut, ça décape, ça ronge, ça fortifie. Ça sent l’hiver froid dans une fragrance de pomme d’amour. Ça sent la douceur, le moelleux d’une vie au chaud, dans une chambre bleue ou en plein air, dans ta tête ou dans celles qu’on n’explore pas…<br /> Sweety tourbillonne. L’important c’est de voir ce point, le seul, à chaque tour sur toi même.
J
j'aime tes mots.
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